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 L'Exil a toujours un Goût Amer [PV La Petite Sirène]

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MessageSujet: L'Exil a toujours un Goût Amer [PV La Petite Sirène]   L'Exil a toujours un Goût Amer [PV La Petite Sirène] EmptyVen 25 Sep - 17:05

Laurathaiah Selnori

Race : Seraphim
Age d'apparence : 26 ans
Passeur : : Oui
Métier : Recrue de la Confrérie/Chevalier de la Garde Royale d'Eydeihn

Capacités
Capacité de Passeur:
Capacité raciale:
Surnom/Titre:

Les souvenirs. Laura s’y trouvait encore, tirant sur les ennemis de son peuple, se cachant derrière les remparts de Titanium lorsque ceux-ci le prenaient pour cible. Des balles, des obus, des bombes, … Tout cela striait les airs dans une panache de fumée ou de gaz en fusion. Le sol tremblait, les blessés hurlaient, les Officiers également. Des bâtiments, merveilles architecturales, s’effondraient sur eux-mêmes, ou basculaient sur d’autres, dans un funeste jeu de quilles. Et puis, une fois la Famille Royale et les non-combattants à l’abri dans d’autres mondes, la dernière charge. Héroïque et suicidaire : le signe que disparu était l’espoir de vaincre. "La Garde meurt mais ne se rend pas". Et morts, ils allaient bientôt tous l’être. Avant de sombrer dans les ténèbres, Laurathaiah avait juste le souvenir d’une douleur fulgurante lui brûlant le corps au niveau du ventre.

L’éveil. L’air avait une consistance étrange, comme s’il se trouvait dans un liquide. Des voix se faisaient entendre autour de lui, mais Laura n’en comprenait pas un traître mot. Se pouvait-il qu’il ait été capturé ? Il avait du mal à réfléchir, comme si sa conscience émergeait difficilement d’un profond abîme qui cherchait à tout prix à l’attirer de nouveau en lui. Puis, telle une amante longtemps séparée, la douleur revint à lui, se jetant à son cou et le tiraillant pour ne pas se faire oublier. Cela plus que le reste le réveilla complètement, et le Seraphim ouvrit la bouche pour avaler une goulée d’air. Mais d’air, il n’en trouva pas, du moins, pas comme à l’accoutumée. L’eau se ruant dans ses poumons manqua de le faire s’étouffer. Instinctivement, comme on le lui avait appris, sa main se porta à sa hanche droite, là où se trouvait sa Lâmépée. Il ne la trouva pas. Cependant, ce simple mouvement lui fit prendre conscience qu’il n’était pas attaché. Il n’était donc pas en présence d’ennemis. Probablement pas. Impossible d’être sûr. Mais cette pensée contribua à apaiser légèrement ses craintes, ce qui lui permit de se rendre compte qu’il respirait. Alors qu’il se trouvait dans un environnement liquide, comme tous ses sens le lui criaient.

Lentement, il ouvrit les yeux, mais ne fut pas agressé par la luminosité ambiante. Néanmoins, il lui fallut un moment avant que sa vision ne s’accommode. Lorsqu’enfin il vit nettement, Laura tenta de se relever, mais aussitôt, une main se posa sur son torse, le forçant à se recoucher, tandis qu’une voix grave semblait lui conseiller, ou lui ordonner, quelque chose dans un dialecte inconnu de lui. Tournant le regard vers lui, le Seraphim vit qu’il avait affaire à… Une créature Seraphinoïde, se tenant sur deux jambes comme lui, possédant un tronc, une tête et deux bras, mais… Sa couleur était bien différente, et surtout, il était recouvert d’écailles. S’agissait-il de… Cette chose n’était pas sans lui rappeler les tritons et les sirènes peuplant l’imaginaire de son peuple. Laura n’était clairement pas dans son monde, mais celui dans lequel il se trouvait n’avait jamais été visité par aucun des Seraphim, il en était certain. Ou alors les traces en avaient été perdues.

Derrière cet inconnu s’en trouvait deux autres. L’un des deux était clairement une femelle, selon toute vraisemblance. Mais l’expression sur son visage était tout sauf avenante, tandis que celle des deux autres était… Neutre, du moins lui semblait-il. Laura allait demander où il se trouver, et qui étaient-ils, mais cela n’aurait servi à rien. S’il ne comprenait pas leur langue, eux n’allaient pas non plus comprendre la sienne. Aussi se ravisa-t-il, se contentant de fixer la femme. D’elle émanait une autorité, il le sentait.

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MessageSujet: Re: L'Exil a toujours un Goût Amer [PV La Petite Sirène]   L'Exil a toujours un Goût Amer [PV La Petite Sirène] EmptyVen 9 Oct - 19:44
Elyvianne N’Laylmastrim
Elyvianne N’Laylmastrim

Race : Sylniasse
Age d'apparence : 26
Passeur : : Oui
Métier : Grande Prêtresse de Firaaany

Capacités
Capacité de Passeur:
Capacité raciale:
Surnom/Titre:

Le protocole existait pour être respecté, c’était ainsi depuis que les Sylniasses étaient devenus créatures marines. Comment ne pas comprendre ce dans lequel tout le peuple baignait ? Une tradition, une coutume devait être respectée. Elle avait des bases, une logique sur laquelle s’appuyer, que cette dernière soit idéologique ou plus terre-à-terre. L’oublier pouvait devenir une catastrophe. Surtout lorsqu’Elyvianne était chargée de faire respecter ces dites coutumes et que les misérables ayant manqué à leur devoir ―pas très compliqué soit dit en passant― avaient à faire à elle. Son visage lisse faisait ressortir l’éclat froid brillant dans ses prunelles tandis que la Grande Prêtresse nageait jusqu’à la citadelle de Corail. Les Gardiens de la Cité la laissèrent passer tout en la saluant respectueusement, mais elle ne leur prêta pas la moindre attention, se tournant déjà en direction du quartier du Savoir. Le jeune Passeur venu la chercher, de toute évidence peu fier de la tâche attribué, avait dû retourner dare-dare prévenir ses ainés qu’Elyvianne allait arriver rapidement. Preuve en fut de l’un des guérisseurs qui la guida jusqu’à la pièce où se trouvait l’objet de sa fureur.
Se glissant dans l’ouverture, la Passeuse observa les visages qui se tournaient vers elle, quelques peu craintifs. Pourtant, elle ne dit rien sur l’instant, se rapprochant du centre de la pièce. Ronde, blanche et lumineuse, cette dernière abritait une coquille géante de Tapla, un mollusque rare ayant la capacité de se régénérer en s’enfermant dans sa coquille. Leur mort était une aubaine pour les Sylniasses qui, bien qu’ayant le plus grand respect pour ces honorables créatures aux yeux doux, les récupéraient ensuite pour leurs hospices. Il suffisait d’en tapisser le fond pour en faire un nid douillet où installer les blessés qui, après les soins des guérisseurs, se trouvaient enfermés dans la coquille accélérant les procédés de soin déjà initiés par leur propre métabolisme. Ils n’en ressortaient qu’une fois jugés aptes à reprendre leurs activités.
La créature qui reposait dans le précieux habitacle n’était toutefois pas un sylniasse. Dépourvu d’écaille, il possédait une longue touffe de poils au sommet de la tête et l’un de ses yeux était de toute évidence abimé depuis longtemps, l’épiderme semblant totalement cicatrisé. Mais le plus surprenant était sans nul doute les deux appendices osseux qui sortaient de chaque côté de son visage. Pour l’heure, il était encore endormi, mais ces choses allaient représenter un danger. Et c’était bien cela le problème. Danger. Tout individu découvrant un non-Sylniasse devait le présenter à la Grande Prêtresse qui donnait alors, ou non, son accord pour le laisser pénétrer dans la citadelle. L’intérêt était non seulement cérémonial, mais également de prudence puisqu’il s’agissait de protéger le peuple à l’abri derrière la construction géante de corail. Or celui-ci n’avait jamais transité jusqu’au Temple. Trouvé par deux Passeurs revenus d’exploration, il gisait sur l’un des îlots d’Emergence et se trouvait en piètre état.

-Qui est-il ? D’où vient-il ?

Le ton ne supportait pas la moindre contradiction et le bâton s’écrasa violemment sur l’épaule de l’un des deux Sylniasses en tort lorsqu’ils reconnurent ne pas le savoir. La voix était froide et calme, le regard noir.

-Est-ce là ce que vous appelez être compétent ? N’êtes-vous donc que des imbéciles incapables d’effectuer correctement une tâche aussi simple que celle-ci ? Vous êtes censés être Passeurs, l’un de vos objectifs est donc de protéger la population et la Famille Royale, non pas de faire entrer des cornus sans écailles et —elle tapota d’un doigt le cache-œil posé sur une petite table— sans doute capable de vous égorger sans le moindre scrupule. Vous retournerez auprès des Formateurs, vous êtes dès à présent destitués de votre place parmi l’Ordre et vous trouverez un nouveau rôle plus adapté à votre incompétence notable.

D’un geste brusque, elle leur brisa les écailles dures et pointues du coude gauche, signe qu’ils étaient indésirables et afin que chacun sache qu’ils étaient destitués de leur rang de Passeur. Elles repousseraient, lentement, mais sans retrouver l’éclat et la grandeur qui était leur et de cette cicatrice il resterait la honte de n’avoir su effectuer convenablement leurs obligations.
Sans plus se préoccuper d’eux, Elyvianne se tourna vers l’étranger qui ouvrait les paupières sous l’œil vigilant des guérisseurs, observant d’un air peu amène cette créature aux yeux jaunes.

-Qui es-tu, étranger ? D’où viens-tu ?

Le voyant qui ne comprenait pas, elle quémanda sèchement un traducteur. Ce dernier arrivant après quelques instants observa avec intérêt ce nouveau venu avant de lui demander par gestes de s’expliquer et parler. Tant qu’il n’aurait pas identifié la langue pratiquée, il ne pourrait faire quoi que ce soit. Et tant qu'il n'était pas en mesure de se faire comprendre, il était un danger notoire...
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MessageSujet: Re: L'Exil a toujours un Goût Amer [PV La Petite Sirène]   L'Exil a toujours un Goût Amer [PV La Petite Sirène] EmptyLun 12 Oct - 16:38

Laurathaiah Selnori

Race : Seraphim
Age d'apparence : 26 ans
Passeur : : Oui
Métier : Recrue de la Confrérie/Chevalier de la Garde Royale d'Eydeihn

Capacités
Capacité de Passeur:
Capacité raciale:
Surnom/Titre:

Cette femme… Si c’en était une. Il ne connaissait pas assez ces créatures étranges pour discerner si les mâles étaient bien des mâles, et des femelles bien des femelles. Peut-être même cette classification en genres distincts était-elle inadaptée. Certains Seraphimes auraient pu le savoir, ceux qui étudiaient la vie de leur monde et des autres, voire même les Clefs Prismatiques, qui était le nom donné à ceux capables de voyager à travers les mondes et les plans au sein de son peuple. Mais Laura n’en était pas un. Il n’était après tout qu’un soldat, certes d’un ordre vénérable et ancien, mais un guerrier tout de même, et pas un scientifique. Seulement… Comment s’était-il retrouvé ici, dans cette sorte de… Cocon, entouré d’étrangers, alors que son dernier souvenir conscient était cette ultime charge, ultime soubresaut d’une nation sur le point de disparaître ? Pourquoi… N’était-il pas mort ?

Celle qui semblait être leur chef semblait contrariée. Il lui semblait ressentir des sentiments négatifs, mais il n’en était pas sûr. Il avait l’impression de chercher à capter des ondes avec une antenne inadaptée, ou sans posséder de quoi comprendre le signal. Leur façon de ressentir les émotions était différente de celle de son peuple. Mais lorsqu’elle parla, malgré qu’il n’en comprît pas un traître mot, elle semblait réprimander, ou donner des ordres, à deux de ses congénères. Mais les sons étaient étranges. Enfant, il s’était bien sûr amusé à parler sous l’eau, mais là… Au lieu du borborygme inepte, les sons étaient mélodieux.

Soudain, la femme eut un geste brusque. Sa vision étant encore un peu floue, il ne vit pas bien, mais il lui sembla qu’elle venait de frapper deux de ses… Subalternes. Presqu’aussitôt, Laurthaiah éprouva de la culpabilité. Tout cela devait être lié à sa présence ici… Et pouvait signifier que la situation allait mal tourner. Quelques instants plus tard, un autre individu entra. Celui-ci sembla acquiescer à ce qui devait être un ordre, puis vint vers lui. Encore engourdi, Laura n’en tenta pas moins de se redresser. Etait-ce un exécuteur ? De nouveau, l’un de ceux qui étaient là à son réveil l’empêcha de se lever, tandis que la femelle commandante parlait. Etant soudainement la cible de regards insistants, le Garde en vint à se demander s’ils désiraient qu’il parle. Si tel était le cas, il aurait bien du mal à se faire comprendre. En ce qui le concernait, il ne parlait qu’une seule langue, là encore à l’inverse des Clefs Prismatiques qui en maîtrisaient plusieurs. Mais bon, s’ils voulaient qu’il discute, soit, cela lui laisserait le temps de bien recouvrer ses esprits, et d’agir suivant les circonstances.



« Je… Je suis Edel Laurathaiah, du Trône Selnori. Laurathaiah Selnori, répéta-t-il en posant une main sur son torse, après s’être mis en position plus ou moins assise, sous l’œil vigilant de celui qui le repoussait sans cesse. »

« Lau… Laurathaiah ? Selnori ? interrogea le dernier à être venu. Tivlpos, dit-il en posant une sorte de main-nageoire sur son torse, dans le même geste que le Seraphim avait fait juste avant. »


Tivlpos… Ce nom sonnait bel et bien étranger à ses oreilles. Cette race était inconnue de son peuple, il en était certain. Bon, au moins, celui-ci n’avait pas l’air trop agressif, contrairement à la femelle qui le fixait avec un regard peu amène.


« Je suis un Seraphim. C’est ma race, ma… Mon espèce. Comprenait-il au moins ce qu’il lui disait ? Son interlocuteur était concentré sur la moindre ses paroles. Peut-être avait-il des facultés ? Je viens de Kyrie. Kyrie est… Mon monde. Je suis un garde… Un Garde… Pris d’une inspiration soudaine, Laura pointa les deux créatures près de la porte, qui ne bougeaient pas tout en semblant très attentives, en répétant le mot "garde". Soldat. Mon peuple, les Seraphims, sont en guerre. »


Puis, prenant confiance, et tant pis s’il ne comprenait pas, Laurathaiah lui raconta comment la guerre avait commencé pour son pays, comment elle avait tourné, d’abord de manière victorieuse, puis rapidement, les défaites et les replis. Et enfin, la dernière bataille, aux murs de la Capitale ; la fuite de la Famille Royale et des civils survivants, et l’ultime assaut contre l’ennemi de son peuple. Lorsqu’il eut fini, l’écailleux prit quelques instants pour réfléchir, avant de se mettre à parler à son tour, tourné vers sa supérieure. Visiblement, il avait dû comprendre, au moins en partie, son histoire.
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MessageSujet: Re: L'Exil a toujours un Goût Amer [PV La Petite Sirène]   L'Exil a toujours un Goût Amer [PV La Petite Sirène] EmptyVen 6 Nov - 13:19
Elyvianne N’Laylmastrim
Elyvianne N’Laylmastrim

Race : Sylniasse
Age d'apparence : 26
Passeur : : Oui
Métier : Grande Prêtresse de Firaaany

Capacités
Capacité de Passeur:
Capacité raciale:
Surnom/Titre:

Interprètes. Médecins. Scientifiques. Psychologues. Poètes. Professeurs. Architecte. La liste était longue. Chacun des Sylniasses qui naissait avec le Pouvoir, sans parvenir au titre de Gardien, possédait un don particulier qui faisait de lui un maitre dans ce domaine. Ceux qui n’avaient pas cette chance d’avoir en eux cette force toute particulière les admiraient et les respectaient. Ils étaient l’élite mais pour autant ne possédaient pas d’autres avantages que celui d’être particulièrement compétents dans le domaine qui les concernait. En voir un à l’œuvre était toujours fascinant, même pour Elyvianne qui pourtant avait l’habitude, et d’autant plus pour les traducteurs car la découverte d’une nouvelle langue était une chose rare. Aussi, captivée sans en avoir l’air, elle laissa Tivlpos faire ce qu’il savait si bien faire : traduire. Enfin, comprendre pour commencer. Il fallait un peu de temps au sylniasse pour qu’il puisse recomposer les mots, mais une fois fait il parvenait sans trop de mal à comprendre ce qui lui était dit. Oh, pour l’écrit, c’était toujours plus difficile, et sans doute s’occuperait un long moment à se pencher sur l’alphabet de ce dialecte inconnu et aux sonorités barbares.
La restitution du récit à la Grande Prêtresse se fit sans le début, Tivlpos ayant utilisé les premiers mots entendus pour ses besoins professionnels. Toutefois et même sans cela, Elyvianne n’eut aucun mal à comprendre l’histoire narrée par l’étranger. Un guerrier donc, elle avait eu raison. Jetant un coup d’œil au médecin qui lui fit signe qu’elle pouvait sans mal continuer à l’interroger, elle s’approcha avant de tapoter, sans brusquerie, l’une des deux cornes qui pointaient.

-A quoi cela sert-il ? Et qu’as-tu l’intention de faire à présent ? Tu ignores sans doute où se trouve le portail menant à ton monde, et comment le rejoindre. Saches que tu n’es pas le bienvenu ici. Ton peuple est en guerre et ta venue ici prouve que tes ennemis peuvent également pénétrer ces terres. Nous ne voulons pas de nuisibles ici.

Le visage fermé, elle l’observa avec froideur tandis que le traducteur s’activait. Peu importait ce que cet inconnu pensait d’elle et des siens. Elle l’aurait d’ailleurs tué sans la moindre hésitation pour protéger son peuple, et tant pis si même le couple royal n’était pas au courant, s’il n’y avait pas eu un détail. Un détail portant, même. Il était venu ici. Ce qui signifiait qu’il en était capable. C’était un passeur également ; de quel camp était-il ? Elle l’ignorait en revanche. Lui-même n’en avait sous doute pas conscience. Si ce qu’il disait était vrai, il avait activé son pouvoir en manquant se faire tuer par l’ennemi. Qu’est-ce donc qui avait provoqué ce déclic ? La peur ? L’horreur de la situation ? La colère de voir les siens massacrés ? La douleur ? Non, pas cette dernière sans doute, il avait perdu un œil depuis longtemps et cela n’avait rien provoqué. Elle prendrait le temps d’analyser tout cela quand elle en saurait davantage sur lui et les siens.

-Tu n’as donc jamais eu de maitre Passeur, et tu ignores comment utiliser ton pouvoir, je suppose ? Pas plus que tu ne sais quand tu es arrivé ?

Si tel était le cas… il faudrait qu’elle le teste. Il pouvait toujours servir. Oh bien sûr il faudrait qu’elle en parle au couple royal, qu’elle étudie sa dangerosité, ses facultés mentales et physiques, et qu’elle trouve à s’assurer de la véracité de ses dires. Et surtout, qu’elle retrouve le portail. Mais sa mise à mort n’était plus la seule solution, du moins plus la première. Il y avait bien d’autres choses à prendre en compte, d’autant plus qu’ils venaient de découvrir une nouvelle race, avec son propre langage, ses coutumes, son fonctionnement et son histoire. Et pour une érudite comme Elyvianne… C’était une jolie tentation.
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MessageSujet: Re: L'Exil a toujours un Goût Amer [PV La Petite Sirène]   L'Exil a toujours un Goût Amer [PV La Petite Sirène] EmptySam 28 Nov - 21:57

Laurathaiah Selnori

Race : Seraphim
Age d'apparence : 26 ans
Passeur : : Oui
Métier : Recrue de la Confrérie/Chevalier de la Garde Royale d'Eydeihn

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Surnom/Titre:

Tandis que Til… Trilv… Tivil… Que le traducteur racontait son récit à sa supérieure, Laura regardait celle-ci, malgré que sa vision se brouillât par moments, et essayait d’interpréter les mouvements de son visage, en accord avec les quelques émotions qu’il percevait. Mais l’exercice était difficile, tant parce qu’il s’agissait d’une espèce différente que parce que cette femelle ne semblait p as émettre énormément. Et les quelques "ondes" qu’il recevait lui semblaient froides. Le Garde Royale détesta ce sentiment d’impuissance. Pour ce qu’il en savait, cette étrange créature était en train de décider si elle devait le tuer, ou le garder comme une potentielle source d’informations. En ce dernier cas, il serait bien en mal de lui en donner : son peuple était quasiment éteint, hormis ceux qui avaient pu fuir dans d’autres mondes, et leur Némésis restait un mystère. Quant à s’enfuir, Laura envisagea cette éventualité, mais la repoussa aussitôt. Il ne savait absolument rien de ce monde aquatique. Où donc pourrait-il aller, en attendant de retourner chez lui ?

Soudain, la femme avança. Laura se crispa par pur réflexe, avant de se rendre compte que l’inconnue venait de tapoter une de ses deux cornes. Paradoxalement, celles-ci permettaient de ressentir les émotions et d’amplifier tous les autres sens des Seraphims, mais elles étaient complètement insensibles, que ce soit à la température, aux contacts physiques, … Rien d’étonnant, lorsque l’on savait qu’il ne s’agissait que d’une excroissance de leur squelette. S’y intéressait-t-elle ? Laura regarda de nouveaux ces créatures marines. Effectivement, celles-ci ne possédaient rien de tel. Il espérait juste que leur folklore ne qualifie pas les étrangers à cornes comme étant des bêtes maudites ou autres.

Toujours était-il que, lorsque le mâle traducteur prit la parole, à la suite de la femelle, Laurathaiah eut la confirmation qu’elle ne rêvait que de se débarrasser de lui. En un sens, il pouvait la comprendre, mais en un autre, comment voulait-elle qu’il puisse avertir qui que ce soit ? Eludant la question concernant ses cornes – si elle ne l’appréciait pas, il n’allait pas lui tailler une bavette sur la biologie de son peuple – Laura lui répondit.



« Aucune Porte Céleste ne donne directement sur votre monde ; et pour ce que j’en sais, jamais l’un des miens n’a découvert le chemin menant ici. Il vous faudra demander à ceux de votre peuple qui m’ont amenés entre vos murs. Votre monde est donc autant en sécurité qu’avant.
Quant au reste, je partirai dès que possible. Votre… Médecine semble avoir suffisamment guéri mes blessures. Je vous demanderai simplement de m’indiquer et m’ouvrir la porte de votre choix. Une longue quête m’attend pour retrouver ce qui reste de mon peuple. »



Toutefois, quelque chose semblait l’intéresser, qui justifia qu’elle mit son mécontentement de côté. Attendant que le traducteur fasse son office, Laura regarda un peu mieux autour de lui. Sur une table, à trois mètres environ de ce cocon, il put voir ses effets pliés, sur lesquels trônaient son fusil d’assaut et sa Lâmépée. Bon, au moins, il ne les avait pas perdus, c’était déjà cela. Il ne serait pas sans armes lorsqu’il repartirait. Encore qu’il n’avait plus de munitions, ou peu s’en fallait.

Tivlpos, oui, c’était bien cela, son nom, finit par traduire sa supérieure. Ce qui le fit s’interroger. Si ses souvenirs ne comportaient aucun trou, et si ce que lui avait expliqué le traducteur au début de leur conversation – à savoir qu’il avait été trouvé par deux des leurs dans un lieu qui n’avait rien à voir avec la bataille de ses souvenirs – effectivement, la question de savoir s’il était une Clef Prismatique se posait. Laura n’avait cependant jamais été approché par le Saint Ordre Cristallin. Jamais le potentiel recherché n’avait été décelé en lui. Se pouvait-il qu’il ait été enfoui plus profondément en lui ?



« Je suis navré, mais je ne saurais vous dire ce qui s’est passé. Je… Je n’ai jamais eu de contact avec une quelconque Clef Prismatique. Pour tout vous dire, je ne suis même pas sûr d’être ce que vous nommez un Passeur. Cela dit… Il y aurait peut-être un moyen de vérifier… »
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MessageSujet: Re: L'Exil a toujours un Goût Amer [PV La Petite Sirène]   L'Exil a toujours un Goût Amer [PV La Petite Sirène] EmptyDim 24 Jan - 20:50
Elyvianne N’Laylmastrim
Elyvianne N’Laylmastrim

Race : Sylniasse
Age d'apparence : 26
Passeur : : Oui
Métier : Grande Prêtresse de Firaaany

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Le laisser repartir… Il n’en était simplement pas question ! Cette étrange créature cornue n’avait peut-être nul souvenir de ce qui l’avait mené sur Cetliona, mais viendrait peut-être le moment où sa mémoire cesserait de lui faire défaut. Et Elyvianne n’avait aucune intention de mettre en danger son peuple, ceux dont elle avait la garde et devait assurer leur protection. Non, il venait d’une race qui savait se battre et qui, s’il disait vrai, était en pleine destruction au moment où lui-même disparaissait. Et si les survivants avaient l’idée de le suivre pour venir trouver refuge en ce monde après qu’il soit retourné auprès d’eux ? Il lui certifiait ne pas être capable de revenir, ignorer comment être arrivé, mais ce n’était peut etre que mensonges. Le présent n’était qu’une répétition du passé dès lors que les facteurs étaient les mêmes. Si une autre espèce venait peuple ces lieux, elle chercherait elle aussi à les détruire eux, sylniasses, à les asservir et les torturer, à piller leurs richesses et leurs talents, à briser leurs coutumes et défaire leur Histoire. Non, une telle chose ne pouvait se produire, jamais ! Elle ne l’accepterait pas. Redressant le menton en s’avançant vers lui, elle resserra sa prise sur son bâton tout en fixant avec attention l’étranger cornu.

-Non, vous ne repartirez pas, étranger. Vous périrez ici ou vous y vivrez, mais vous ne quitterez jamais ces terres. Si vous mentez, vous êtes un danger pour mon peuple, pour tout ce monde et je ne pourrais prendre un tel risque. Et quand bien même diriez-vous la vérité, vous seriez incapable de repartir de là où vous venez, incapable de rejoindre un peuple peut-être déjà mort. Vous n’avez pas le choix, si ce n’est celui de survivre… ou non.

Elle parlait lentement, laissant le temps au traducteur de faire son travail correctement alors qu’il tâtonnait encore. Il était rare qu’elle s’explique ainsi, mais elle n’avait jamais été méchante ou cruelle. Elle l’avait toujours été que sérieux. Cet homme aurait cherché à s’enfuir par tous les moyens, à les agresser, à les blesser. En connaissant les raisons de ce refus, peut-être serait-il plus calme, plus enclin à les écouter et à comprendre ce choix. Que cela lui plaise ou non, il n’avait plus le choix de toute façon.

-Si tu es réellement un Passeur en revanche, si tu mérites mon attention, peut-être pourrais-je réfléchir à te trouver un rôle adapté au sein de notre société afin que tu puisses avoir également un toit et un métier qui te convienne et profite à tous. A moins que tu ne préfères demeurer enfermé dans un lieu prévu à cet effet, où tu n’auras d’autre échappatoire que celui qu’offre le trépas ?

Restait à savoir s’il était réellement doué. La prêtresse n’avait aucun doute quant au fait qu’il était bien l’un des leurs, non seulement au vu de son récit mais également de ce qu’elle ressentait de lui. Mais pouvoir enseigner à un tel étranger… Le mériterait-il seulement ? En serait-il capable ? L’accepterait-il même ? Elyvianne ne voyait pas l’intérêt de tuer pour tuer, elle n’avait aucun scrupule mais ne cautionnait pas pour autant la violence gratuite. Si une autre solution s’offrait à elle avec les mêmes garanties et sans danger pour elle ou les siens, alors elle la saisirait. Mais il y avait d’abord d’autres choses à décider, d’autres points à régler.

-Toutefois, avant d’envisager ce choix, je dois être totalement certaine que tu es bien ce que je pense. Tu m’as dit avoir une idée, soit, je t’écoute. Convaincs moi, prouves moi que tu es un Passeur et ton avenir sera peut-être meilleur que tu ne l’imagines à cet instant précis.

Il n’aurait aucune chance de se trouver une compagne ici, peut-être en serait-il conscient plus tard. Les sylniasses n’étaient pas peuple à se mêler ainsi avec d’autres espèces inconnues, malgré qu’ils ne le rejetteraient pas totalement. Non, il pourrait avoir un abri, un métier, rencontrer d’autres êtres avec lesquels lier amitié mais il devrait oublier son peuple, sa famille, son roi et son ancien métier. Le choix semblait difficile, douloureux. Mais lui seul pourrait le faire, et si là était sa décision, alors la prêtresse le conduirait sans hésitation au Sanctuaire Sauvage, où il attendrait la fin en toute quiétude, ou bien trancherait d’un geste sûr cette tête cornue.

Posant sur lui son regard solennel, elle attendit tranquillement sa décision, une insaisissable lueur de pitié au fond des orbes étincelants. Oui, elle avait de la compassion pour cet étrange petit poisson égaré trop loin de chez lui. Mais cela n’infléchirait jamais ses décisions.
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MessageSujet: Re: L'Exil a toujours un Goût Amer [PV La Petite Sirène]   L'Exil a toujours un Goût Amer [PV La Petite Sirène] EmptyMer 2 Mar - 13:39

Laurathaiah Selnori

Race : Seraphim
Age d'apparence : 26 ans
Passeur : : Oui
Métier : Recrue de la Confrérie/Chevalier de la Garde Royale d'Eydeihn

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Le Seraphim se sentait perdu. Si sa présence gênait cette femme, pourquoi diantre ne le laissait-elle pas repartir. Oh, ses craintes étaient fondées, puisqu’il aurait pu être, en effet, l’éclaireur d’une nation expansionniste. Manquant d’informations, elle ne le croyait pas totalement. Ce qui, soit dit en passant, était fort sage, mais quelque peu handicapant pour le présent cas. Mais outre ces considérations, elle avait bel et bien raison sur un point. Laurathaiah n’avait aucune idée de comment retourner sur son monde, point obligé de départ pour retrouver les survivants de son peuple… Et, s’il parvenait à s’y rendre, rien ne permettait de prédire la réussite de sa quête. Les plans secrets d’évacuation impliquaient que seuls très peu de personnes connaissaient la destination finale des survivants. Non, en effet, il y avait très peu d’espoir.

Ne souhaitant guère l’interrompre, ses paroles étant visiblement importante pour son proche avenir, Laura laissa parler la dirigeante et son traducteur. Ce qu’elle lui proposait impliquait énormément de choses. Tout abandonner, et repartir de zéro. Ses serments ne risquaient-ils pas de rentrer en contradiction avec cela ? Valait-il mieux privilégier l’enfermement ? Cette option, pourtant, le rendrait à tout jamais inutile pour les siens. En restant en vie, il pourrait toujours, de manière passive, entendre parler de son peuple, de ce qui avait pu advenir de lui. Et puis… Selon les coutumes Seraphim, n’avait-il pas une dette de vie et d’honneur envers ces étranges créatures marines qui l’avaient sauvé ? Elles lui avaient prodigué des soins, et lui avaient très certainement évité de mourir. Leur méfiance à son égard n’était que le produit d’un processus protectionniste classique. Plusieurs peuples parmi ceux découverts par les Seraphims avaient réagi de la sorte.



« Mourir inutilement ? Même le fait d’être potentiellement le dernier de ma race ne justifierait guère cela. Vos propos sont emplis de raison, douce Dame, bien que déplaisants. Je ne pourrai point oublier les miens ni mon allégeance à la Famille Royale, mais les Seraphims sont un peuple d’honneur. En cela, je vous prie de me croire sur parole. Que je le veuille ou non, je vous suis lié pour l’action d’avoir sauvé mon existence, et je devrai vous rester fidèle tant que vous n’aurez point reconnu ma dette comme étant payée. »


Et tant que cela n’entrera pas en conflit avec mes serments envers le Peuple d’Eydeihn, ajouta-t-il par-devers lui. Mais cela, la femme avait dû le comprendre, au jugé de son intelligence. Et elle avait certainement dû comprendre que, en l’état actuel des choses, elle ne risquait pas grand-chose à ce niveau-là. De plus, même si tout venait à changer, elle ne serait pas du genre à lui demander d’assassiner, de voler, ou de commettre une exaction envers ceux de son sang. Si les Seraphims étaient honorables, cette étrangère devait aussi l’être, d’une certaine manière.


« Quant au moyen de vérifier mon possible nouvel état… Je dois vous informer que cela ne signifiera rien pour vous. Mais… Ceux de mon peuple ont une très forte affinité avec l’élément de l’Air, et ont par conséquent la capacité de faire apparaître des ailes sur notre dos. Chaque paire possède sa teinte, qui varie selon l’individu. La seule exception concerne les Clefs Prismatiques qui, lorsque leur don vient à s’éveiller, voient leurs ailes acquérir toutes les couleurs du spectre lumineux, tel… Un minéral, un cristal, ou bien un diamant, exposé à la lumière. J’ignore si vous avez de telles pierres ici.
Je vous prie de ne pas paniquer, cela peut paraître… Impressionnant pour ceux n’ayant jamais assisté à cela. »



Se redressant dans l’espèce de cocon où il avait été soigné, Laurathaiah déploya ses ailes d’énergie. Aussitôt, il sentit que quelque chose était différent. En effet, leur envergure était plus grande, et… Elles rayonnaient de toutes les teintes possibles, subtilement. Un blanc éclatant colorait les ailes, mais celui-ci était parcouru de couleurs mouvantes, formant tantôt des lignes et des courbes, tantôt des tourbillons, ou bien de simples et fugaces taches, tels de fins nuages toujours en mouvement. Devant la soudaine lumière émanant du Seraphim, le reste de la pièce sembla plongé dans l’obscurité ; conscient que maintenir ses ailes plus longtemps serait inutile et risquait de le faire apparaître comme belliqueux à ses hôtes, Laura les fit disparaître, et les lieux retrouvèrent une luminosité normale.


« Il semblerait que votre diagnostic soit exact. »
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