L'Atlantide est une légende, une terre perdue, dit-on à tout jamais. Nul ne sait vraiment dans quel monde, dans quel plan il se trouve ou se trouvait. Nul autre que moi et je me tairai à jamais.
Leurs erreurs, je les connais. Ce sont leurs crimes qu'ils ont payé.

On dit que les Atlantes avaient tous des cheveux blancs et des yeux bleus, que leur fécondité était extrêmement faible qu'on pouvait parfois penser qu'ils étaient stériles. Ils étaient éternels, en paix, scientifiquement et technologiquement très avancés. Pour la légende, ils étaient le peuple parfait par excellence, une utopie ravagée par le destin, engloutie sous les mers.

On me demande parfois ce à quoi cela ressemblait, comment ils vivaient, comment ils ont péri et comment est-ce possible que je sois le dernier. Je feins la peine et ils me laissent en paix.

Non, je n'écrirai jamais l'Histoire de l'Atlantide. Je préfère garder en mémoire ce qu'ils avaient de plus beaux. La vérité n'est que Ténèbres.

Ce que l'Histoire ne dit pas, c'est que le dernier des Atlantes est mort de mes mains. Mon Père, mon Créateur, il me cédait sa peau, sa place : j'étais libre.

Son reflet dans le miroir le terrorise : il est sa punition auto-infligée, celle de devoir faire face à son Créateur qu'il a lui même tué.
Maël est entièrement couvert. Sans exhiber ses richesses, ses habits sombres sont de bonne facture et recouvrent tout son corps : de la tête bien souvent sous une capuche aux pieds bottés en passant par des mains gantées. Sa peau est ainsi à l'abri, le monde ne connait que son visage et ses longs cheveux blancs s'échappant de leur écrin ténébreux.
Son visage est rarement expressif, même si, au cours des siècles, il a consenti à quelques efforts en la matière.
Il me respire pas, à moins de s'y forcer. Il ne mange pas réellement, il stocke dans une poche interne ce qu'il avale avant de s'en délester dans le secret.

Machine programmée pour être humaine, en apprentissage perpétuel. Il peine à créer des choses nouvelles, et à tendance à n'utiliser que ce qu'il a vu, que ce qu'il connait.
Sous le masque du primat, il sait être un fin stratège ; mais lorsqu'il porte une autre peau, pour se mêler au peuple en secret, il s'extasie aisément, apprend à être humain, effleure les sentiments.

Maël a été programmé pour devenir humain et protéger ses semblables qu'il a identifié comme étant les Passeurs. Survivre.

Confrérie : son combat, sa vie.
Les humains : Inutiles
Les passeurs : L'espoir d'un lendemain meilleur

Faün au siège de la Confrérie