Passeur, passe ton chemin ! [Libre]

Fraicheur polaire. Humidité vaporeuse. Couleurs fuligineuses. Sens éphémères. Fugaces sensations qui l'assaillirent quand il traversa la Porte. Âpres frissons psychiques et physiques qui s'emparèrent alors de lui quand il fut arrivé. Le griffant de leurs sombres étreintes, menaçant de le faire chavirer.

A peine mit-il pied à terre, ou plutôt tête dans les nuages, qu'il se fit submerger par un flot impétueux, tumultueux, d'évanescentes et violentes émotions. Des émotions comme il en ressentait peu lui-même. Des émotions... Des émotions humaines. Terriblement humaines. Il en suffoqua un instant, quand bien même elles n'étaient pour l'heure qu'un pâle écho lointain de ce qui l'attendait en ce monde maudit.

Oui, monde maudit. Faun, monde des nuages. Faun, monde de la Confrérie. Mais surtout Faun monde de son empathie. Empathe il était en ce merveilleux paysage, et toute émotion lui était alors imposée en modeste gage. Voilà bien un de ses dons qu'il détestait. Et chérissait tout autant, aussi étrange que cela puisse être. Empathe... ressentir toute émotion même, et surtout, celles qui n'étaient pas siennes... quitte à en devenir fou quand la vague nauséeuse déferlait en vous sans préavis aucun, sans protection aucune... Empathe... Enfin ressentir ce que les humanoïdes les plus proches des humains pouvaient ressentir. Ce qui lui, en un mot, peinait tant en d'autre temps à ressentir réellement, à comprendre pleinement. Toucher du doigt ce qu'était alors cette merveilleuse sensation qu'être humain... tout en détestant cet avilissement qu'était leur cupidité, jalousie, mesquinerie, avidité... Oui, merveilleux êtres humains, merveilleux humanoïdes. Enfin ils étaient siens, il était eux, les comprenait, pensait comme eux.

Un genou à terre, n'ayant pas eu conscience de l'avoir posé, Elisjashh releva son regard mordoré pour observer alentour. Il devait maintenant se repérer, reprendre ses esprits, et si possible rester discret. La Confrérie l'avait certes invité à se rendre en son sein pour une mission, et pour lui proposer quelques desseins. Mais il restait méfiant. Il avait choisi une porte qu'il savait un peu éloignée, même s'il avait dû faire plusieurs sauts de mondes à mondes pour l'atteindre. Au moins aurait-il le temps de prendre la température, de se renseigner, et en fonction des informations récoltées, d'aviser. Mais pour l'heure...

Pour l'heure, il devait se concentrer sur ce qui l'attendait. Ou plutôt...

Sur ce qui sur lui avançait. Un groupe d'hommes, humains, créatures bipèdes, prenez l'option que vous préfériez, avançant sur lui, avec ce qui semblaient être des bâtons en main, de loin il n'en était guère assuré, et surtout... surtout avec de fortes émanations d'hostiles émotions. Hostiles contre la porte. Hostile approche. Non... Non, réalisa-t-il abruptement, hostile contre lui. Hostile contre le Passeur qui avait déclenché la porte, hostile contre l'étranger, hostile contre ce Frère qu'il était de façon assurée... Hostiles, colère, rancoeur, Hostiles, amers, terreur, Hostiles, hargne, fureur, Hostiles... Hostiles... Hostiles... était tout ce qu'il ressentait. L'hostilité montant en lui, prenant possession de son esprit, malgré les maigres barrières qu'il tentait d'ériger entre lui et ces... leurs... ses ?.. émotions.

- Passeurs, entendit-il un des êtres crier. Passe ton chemin. Reviens donc d'où tu viens.

- Non, trop tard. Il a souillé notre sol. Il l'a souillé de sa magie. Lui et ses viles frères... Si on les laisse faire bientôt ils nous envahiront tous. Tous ! Non, trop tard. Donnons lui la correction qu'il mérite.

- Oui, qu'ils voient donc ce qui advient de ceux qui nous envahissent !

- Oui, qu'ils voient donc.

Mais colère était si forte, fureur si puissante... barrières volèrent en éclat, et dans l'or de ses yeux plus rien d'autre ne brilla.

Elle n'aimait pas s'attarder dans des mondes autres que son monde d'origine. Ne pas avoir la possibilité d'apercevoir le futur lui donnait la désagréable impression d'être éborgnée. Pour qui aspirait à étendre ses perception à un monde entier, à chaque être, jusqu'à la moindre goutte de sang versée, une telle bride mise à ses sens était une gêne contre-nature, lui donnant l'impression d'avancer à l'aveuglette. Sa main tendue vers les ombres, à la recherche d'obstacles, pouvait très bien rencontrer la gueule d'un prédateur. Cette vulnérabilité ne lui plaisait pas.
Aussi n'était-elle que de passage, en ce monde, à la recherche d'une porte bien plus intéressante. Mais plus ses investigations avançaient, plus elle désespérait de la trouver. Elle s'était résolue à retourner  dans son monde d'origine un mois plutôt, en quête d'un rêve plus explicite quant à ce qu'elle devait faire. Elle avait rêvé, beaucoup rêvé… Mais rien de plus. Elle s'était résolue à revenir en Faun, reprendre ses explorations avec plus d'ardeur encore, et plus de méthode. Elle avait avec elle une carte sur laquelle elle indiquait de quelques marques ce qu'elle avait découvert ou non. Lasse de voyager, elle s'ennuyait du temps perdu à marcher, et ressentait chaque pas comme un aveu de sa défaite à se diriger de son plein gré vers le futur. Elle n'aimait pas les échecs. Leur goût était amer, et ils étaient indignes d'elle.

Son humeur n'était pas véritablement au beau fixe. Agacée, elle ne trouvait rien pour passer ses nerfs. Un peu de sang aurait pourtant été du meilleur effet, lui donnant au moins l'impression d'un véritable pas en avant. Le sang n'était jamais vain, et si son effet n'était pas perceptible dans l'instant, il le serait à un autre moment. Mais à part quelques animaux, créatures innocentes et au sang fort peu satisfaisant, elle n'avait rien trouvé depuis le lever du jour. Les jours précédents n'avaient pas suffisamment atteint son humeur pour qu'elle songe au sang comme moyen de compensation, d'équilibrage mental.

Aussi les éclats de voix, lointains encore, lui arrachèrent un sourire en apparence carnassier, révélateur dans les faits de sa grande joie et de sa jubilation interne. Bipèdes ! Sang ! Elle ignorait encore comment elle allait s'y prendre. Peut-être leur parlerait-elle un peu, dans l'espoir de récolter quelques indices, avant de leur ôter la vie d'un mouvement de dague preste et maîtrisé. La seule idée d'une gorge chaude contre ses lèvres créait de minuscules fourmillements en son crâne. Elle s'élança sans plus attendre dans la direction indiquée.
Mais avançant, elle obtint une perception jamais ressentie jusqu'alors. Indéfinissable, surtout pour elle qui l'expérimentait pour la première fois, et ce avec l'esprit embrumé de quelques pensées parasites. C'était un sentiment, mais un sentiment qui réagissait à un stimulus physique, au point de donner l'impression d'une véritable sensation. Une sorte d'écho, aurait-on dit. Chaque enjambée rendait l'écho plus puissant, si bien que bientôt elle ne put passer outre une telle information. Depuis une poignée d'années, rares étaient encore ses découvertes, elle voulut faire celle-ci. La prudence ? La sensation n'était pas hostile, au contraire des voix qu'elle avait pu ouïr. Celles-là étaient bipèdes, sans doute humaines, de ces humains qui partageaient leurs caractéristiques avec celles des primates uniquement, pour des bénéfices moindres. Elle ne les craignait pas spécialement pour l'instant, et estimerait sans doute mieux les règles de survie à établir quand ils seraient dans son champ de vision.

Ils le furent assez vite. C'est qu'elle avait couru avec toute l'énergie de celle qui manquait de son addiction. Ils étaient plusieurs, ils étaient armés, ils s'en prenaient à lui. Créature inconnue jusqu'alors. D'elle émanait pourtant l'écho tout particulier que Szuluka percevait désormais avec la même certitude que l'on perçoit le froid et la chaleur. Les hostilités paraissaient engagées, il fallait réfléchir, et vite. Ce que disait son instinct de survie ? Fuir. Mais ce n'était sans doute pas l'idée du siècle, pour peu que l'un des belligérants puisse lui être hostile une fois la partie adverse éliminée. Mieux valait choisir un camp, s'allier, gagner, et s'assurer un semblant de sécurité, dans cette hypothèse. Maintenant… Elle avait bien une idée, mais elle impliquait de se faire passer pour humaine. Si elle avait sa cape sur les épaules, elle n'était, en revanche, pas maquillée. Le noir de son nez et de son menton étaient visibles. Et… Pas question de se maquiller pendant un combat ! Un unique choix lui paraissait possible, remplaçable par la fuite si jamais, une fois quelques dangers écartés, la situation virait tout de même au drame. Elle n'aimait pas les combats. Mais celui qui s'apprêtait à avoir lieu avait ceci à son avantage: il était annonciateur de sang versé.
Elle abandonna son sac là, dégaina sa dague, se jeta dans la mêlée. Focalisés sur la créature aux lèvres bleues, rares étaient ceux qui l'avaient remarquée. Elle joua de cela, poignardant les dos, égorgeant à toute hâte tant que les regards ne l'avaient pas encore trouvés. Si le Créateur d'Écho pouvait capter leur attention encore quelques instants, alors la victoire pouvait s'atteindre pour une contrepartie moindre.

[HJ: Hopeulà, désolé pour l'attente x_x Hésite pas à dire si tu veux que j'aille plus loin !]

Ils étaient là. Devant lui. Avançant, menaçant, grimaçant, colère les enivrant. Colère qui vibrait aussi en lui. Tel un animal menacé, il se positionna prêt à riposter, dos rond, jambes légèrement repliées, prêt à bondir, rugir, toutes griffes hérissées... Son katana pendait encore à son côté, mais un geste, un seul, et il n'aurait qu'à le tirer de son fourreau. Il espérait ne pas avoir à le faire, car il n'était pas le meilleur des bretteurs. Mais s'il le fallait... En aucun cas il n'hésiterait.

Il en était là, ses yeux d'or sondant les hommes devant lui quand il la sentit. Elle, étrange et belle sensation. Vibration de paix parmi ce maëlstrom de fureur, alliance inespérée offerte à son coeur, joie sauvage et soudain... beau carnage. Il eut à peine le temps de comprendre ce qui lui arrivait que déjà le fauve jovial avait poignardé un homme dans le dos. Il n'hésita qu'un court instant et dégaina à son tour. Il aurait certes pu fuir... mais ce n'était pas là ses habitudes. Et la joie du sang versé l'enivra soudain, l'enjoignant à la violente mêlée. Sa lame dansa comme rarement elle avait dansé, comme si elle était guidée elle-même par sa soeur dague. Les hommes ne surent alors quel ennemi combattre. L'un, l'autre, tous à la fois ? Et finalement aucun. Tous périrent rapidement sous les lames acérées des frères maudits. Car tels ils semblaient être alors. Frères de don, frères de sang maintenant. Passeurs rejetés, dans ce monde honnis, passeurs soudain liés, dans cette funeste agonie.

Un faun reconnut-il enfin quand la capuche tomba sous une petite rafale de vents. Faun... Lointains souvenirs alors le submergèrent un instant, vague nostalgie qui le surprit, alors qu'il pensait à son ancien mentor, celui qui l'avait sauvé, extirpé de son bourbier, celui qui lui avait ensuite tout appris, sagesse compris. Semblant de sagesse toutefois, Elisjashh ayant toujours eu peine à la faire sienne pleinement.

Faun donc. Et allié. Inespéré. Comme du ciel tombé. Il aimait bien les fauns. Et cette paix qui soudain entre eux vibrait, l'enjoignant au calme et au respect. Colère était partie, envolée, en même temps que ces hommes avaient été tués. Maudit don en ce monde tout aussi maudit !

Son katana sembla se ranger de lui-même dans son fourreau, sans tenir compte du sang qui gouttait encore à sa lame. Sans tenir compte non plus d'une plaie qui déjà commençait à se refermer, juste à côté d'une petite plaque de mue.

- Vous m'avez grandement aidé. J'étais en bien fâcheuse posture. Allié inattendu... Faun si je ne m'abuse ?

Sa voix susurrait presque, de ses accents trainants, de sa voix basse et grave, insistant quelque peu sur les "s" pour qui avait l'oreille musicale.

- Elisjashh Scsssssera'thus, se présenta-t-il alors, tout en se courbant légèrement en un signe de salutation.

Telle une légère révérence. Puis se relevant rapidement, sans même attendre un signe en retour.

- Je vous dois beaucoup et sans doute devrais-je vous dire merci. Je vous suis redevable. Demandez-moi quelque service, et peut-être pourrais-je l'honorer.

Peut-être... ou pas. Il préférait ne pas promettre. D'ici à ce que l'autre lui demande quelque service farfelu ou inconcevable pour son éthique personnelle. Quand bien même cette éthique était finalement assez étriquée, centrée sur lui et son intérêt personnel...

Le sang décora bientôt sa dague de mille éclats écarlates. Plaisante couleur, plaisante odeur. Tout se passa incroyablement vite, néanmoins. Ce fut tout juste si elle put observer la lame de son allié de l'instant. Sacrée lame, pourtant. Assez longue pour nécessité grande habilité dans son maniement, quand les dagues étaient plus proches des griffes. En un instant, leurs ennemis furent vaincus par l'incrédulité, puis par le métal. Un calme incroyable revint, tout juste brisé par le son des coeurs. Restait cette vibration, cet écho, dont l'origine était désormais claire. Szuluka lui offrit un sourire, tout en se congratulant mentalement. Elle avait vraiment fait le bon choix. C'était lui-là qu'il fallait sauver. Il devait avoir quelque chose en plus que les autres n'avaient pas. Elle aurait sans doute regretté son acte. Les cadavres à leurs pieds, en revanche… Elle se moquait de leur histoire, de leur identité. Ils étaient des flots de sang supplémentaires qui alimenteraient la victoire des siens. Sa victoire. Ses pouvoirs.
Son regard s'attarda sur lui. Une apparence qu'elle n'avait pas encore croisé en ce monde… Et qui était plus commune dans le sien. Elle avait beau savoir que mille mondes existaient, l'hypothèse qu'il soit du sien et partage une de ses particularités déplaisait à son égo en quête d'unicité et de supériorité. Mais peut-être que… Mh. Mieux valait demander. Partagée entre l'intérêt pour l'écho et l'envie de rester unique, Szuluka s'apprêtait à prendre la parole. Le bipède aux yeux mordorés le fit avant elle.

"- J'ai cru comprendre que c'était le nom de ce monde, en effet." répondit-elle sobrement, le mot "faune" n'ayant pas d'autre signification à ses oreilles.

Un voyageur d'entre les mondes. Quelqu'un comme elle. À tous les coups, c'était cela. Il restait encore un petit espoir, il aurait fallu… Hmpf. Si elle n'avait pas autant apprécié qu'on lui témoigna du respect, sans doute se serait-elle agacée des convenances et habitudes que tous ceux qui se tenaient sur deux pattes paraissaient avoir, préoccupée qu'elle était par d'autres soucis. Mais puisqu'ils en étaient là… Devait-elle lui rendre la politesse ? S'incliner ? Ce n'était pas dans son habitude, et désormais elle se sentait mal à courber l'échine devant qui que ce soit. Mais devant cet allié inconnu, peut-être intéressant pour d'autres plans, ce pouvait tout de même… Elle hésita un moment, silencieuse, avant de se faire violence et courber légèrement la tête.

"- Ce n'est pas impossible, en effet. Attendez…" Ce disant, elle retourna quelques pas en arrière, récupérer ses affaires. Elle commençait à fouiller dans son sac, agenouillée auprès d'un cadavre, lorsqu'elle reprit la parole. Autant ne pas perdre de temps."Vous êtes bien un fils de l'Esprit-Totem des insectes, n'est-ce pas ? Vous pouvez m'appeler Szuluka. Je ne m'attendais pas à trouver quelqu'un de la même origine que moi en ces terres de nuages. Comment êtes-vous arrivé ici ? demanda-t-elle en faisant de son mieux pour se défaire de son arrogance habituelle, essayer au moins de faire comme si elle les croyait potentiellement égaux, tandis que, soigneusement, avec des gestes experts, elle s'attachait à récolter le sang de ses victimes dans une petite écuelle, nonchalante.

Des sentiments tempétueux, hésitants, presque se combattant. Contentement pétris d'arrogance, belle satisfaction de soi, de lui, curiosité en tout sens, et de ce sang carmin si forte envie. Il se surprit à se pourlécher les lèvres lui-même, lui qui pourtant n'aimait guère de ce met-là. Il dut alors se concentrer, rassembler ses pensées, et de tout ce macabre spectacle enfin se détourna.

- Je parlais de...

Il eut un geste vague de la main, presque las.

- De vous et non de ce monde aux coutumes nauséabondes. Vous êtes une créature du Porteur de Cornes, si mes souvenirs sont bons.

Et ils l'étaient. Il connaissait bien cette race-là.

Il l'observa, sans un geste lui-même, effectuer son étrange rituel. Des gestes, presque une cérémonie, qu'il avait déjà contemplé, réalisé par un autre "immortel".

- Je ne suis pas de votre planète Totem. La mienne est... lointaine, très lointaine. Et probablement irrémédiablement détruite, à jamais dans l'oubli. J'en suis le vers dans le fruit, le rongeant de l'intérieur, pour mieux, à jamais, le rendre pourri. Le laissant ensuite tout doucement mourir, dans l'ombre s'avilir, et les limbes du temps et de l'espace dépérir.

Et se disant un sourire presque carnassier se dessina.

- Quant à comment je suis arrivé ici-bas... Mais comme chacun des porteurs de don... par la porte qui est dans mon dos, voyons. Aussi simplement que ça.

Son sourire s'agrandit, mais cette fois moins menaçant, presque amical. Plus moqueur aussi, lui que l'on venait pourtant presque de traiter d'animal.

Insecte. Combien de fois avait-il entendu pareille fumisterie de la part du commun ? Il aurait pourtant espéré que ce faune-là soit aussi cultivé que son aieul décédé, et qu'il ait été moins... moins...

Bah, après tout, que pouvait-il espéré des autres ? Rien, il le savait déjà, l'avait appris il y a bien longtemps. Et sur ces pensées se fustigeant, il se rouvrit aux émotions qui voltigeaient autour de lui. Et autour de cet autre. Autre... autre qui ressentait si fort, aux milles et une émotions en tourbillons...

- Nous ne devrions toutefois pas rester là, bientôt Ils arriveront. Je n'ai pas envie de me confronter tout de suite à ses avortons.

Traiter d'avortons les membres de la Confrérie, ses paires si ce n'est d'adoption, du moins de don, étaient peut-être un brin arrogant. Très certainement même, mais cela reflétait assez bien tout le bien qu'il pouvait penser d'eux. Et de leur sombre organisation...